lundi 23 décembre 2019

une violence méconnue

Discrimination par le langage : une violence méconnue

Glottophobie, un mot pour désigner les discriminations linguistiques, autrement dit le processus qui exclut ou stigmatise quelqu’un pour des raisons linguistiques. Les usages de la langue et la façon dont elle renforce une domination, d'autant plus implacable qu'elle est invisible.

Source : 
https://www.franceculture.fr/conferences/universite-bretagne-loire/discrimination-par-le-langage-une-violence-meconnue

La glottophobie (également appelée discrimination linguistique) est une xénophobie fondée sur le mépris de la langue de l’autre. Le culte d’une langue, en apparence innocente, et son revers, le rejet de celles et ceux qui parlent autrement, causent des dégâts de toutes sortes : politiques, sociaux, culturels, scolaires, psychologiques.


La glottophobie comme forme de xénophobie est une violation des droits civils ou économiques d'une personne ou d'un groupe ethnique en raison de l'ignorance ou de la méconnaissance de la langue, une violation des droits linguistiques et une injustice ou une préférence pour une personne ou un groupe ethnique fondée sur la langue. Comme toute autre forme de discrimination, elle peut se manifester tant au niveau individuel qu'au niveau de l'État : à la fois la langue maternelle d'un individu ou d'un groupe d'individus et les caractéristiques individuelles de leur discours, telles que l'accent, le vocabulaire, la syntaxe, etc. Souvent, ce genre de caractéristiques de l'individu donnent lieu à une attitude injustifiée et injuste envers cette personne.

Aux termes «discrimination linguistique» et «glottophobie», s'ajoutent «linguicide» et «discrimination fondée sur la langue» qui sont utilisés dans les textes des instruments internationaux.

Bien que le plus souvent ignorée, la discrimination linguistique est toujours très répandue : locuteurs de langues minoritaires qui ne peuvent ou n’ont pas le droit d’utiliser leur langue à l’école ou au travail, obligation de parler une langue étrangère au niveau des natifs dans les organisations internationales, étudiants qui souhaitent étudier dans leur langue maternelle, mais qui, néanmoins, doivent apprendre dans une langue qu'ils ne maîtrisent pas bien. La justice linguistique consiste à préserver les intérêts concrets des individus dans la vie sociale, politique et économique.

Source :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Glottophobie


La sociolinguistique étudie la relation entre la sociologie et la linguistique, pour une meilleure appréhension de l’acte langagier. Il est vrai que pour étudier un phénomène linguistique, il faut le mettre dans son contexte social sinon, son analyse et son explication seraient boiteuses, par exemple : la situation professionnelle, le sexe, l'âge, l'appartenance ethnique, le niveau d'études, ...

Cette discipline considère, avant tout, que le sujet de son étude ne peut être ni la « langue » (au sens saussurien), abordée comme système de signes linguistiques, ni la « compétence » (au sens chomskyen), décrite comme système de règles. Bayon (1996, p. 35) souligne que, dès 1972, D. Hymes développe le concept de « compétence de communication ». Pour ce dernier, il ne suffit pas de connaître la langue. La maîtrise de celle-ci au sein de son contexte social est primordiale.

D’après William Labov, la sociolinguistique doit expliquer et décrire les variations dans l’usage de la langue, tant à l’échelle microsociale (au niveau de l’individu et des relations interindividuelles) qu’à l’échelle macrosociale (au niveau d’une communauté entière). Il s’agit d'une description et d'une explication des variations tant chez des individus pris séparément que dans un groupe plus large. On remarque que le langage est le reflet des relations sociales, et qu'il joue un rôle de marqueur identitaire, ce dont la sociolinguistique doit être en mesure de rendre compte.



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