« Ce n’est pas pour moi. » Ainsi pensent de nombreuses personnes qui n’osent fréquenter les lieux de diffusion culturelle souvent perçus comme des sanctuaires impénétrables. Lorsqu’elles parviennent à franchir le seuil, elles ont tout simplement l’impression d’y être entrées comme par effraction. Dans le jargon culturel, elles sont appelées, avec ce que cela sous-entend comme stigmatisation, « non publics », « publics empêchés », « publics isolés ». Les barrières symboliques s’ajoutent aux difficultés économiques et à un contexte social défavorisé dans lequel il ne s’agit toutefois pas de les enfermer. Car leur diversité est le reflet même de notre société.
Les lieux de spectacles privés comme publics s'adressent le plus souvent aux spectateurs potentiels. Ils font l’impasse sur l'idée qu’il puisse y avoir un potentiel du spectateur, autrement dit toute la richesse de celui qui reçoit, sa liberté de penser, sa liberté de dire ce qu’il veut d’une œuvre en dehors des discours de spécialistes, des médias ou de tout autre cadre institué.Les chargés des publics affirment manquer de moyens pour imaginer concevoir et mettre en œuvre des actions vers de nouveaux publics. Ils manquent d’espace et de temps pour mener des projets qui iraient au-delà de la simple communication d’une programmation et contribueraient à cette mixité tant rêvée des salles de spectacle.
Pourtant, la relation avec le spectateur est encore pensée par les artistes comme l’aboutissement et parfois même le sens ultime de leur création…
Source :
https://www.cairn.info/et-si-on-partageait-la-culture--9782916002200.htm
Ressource Documentaire : https://www.cairn.info
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