La bande dessinée a assurément passé son premier siècle d’existence sous le radar des enjeux industriels, économiques, et culturels. Mais en passant de 700 publications par an en 1995 à plus de 5 000 en 2005, la situation au XXIe siècle a bel et bien changé. En 2018, le chiffre d’affaires de la bande dessinée a poursuivi sa croissance, avec 3 ou 4 % annoncés, alors que celui du livre régresse depuis six ou sept ans (on parle de 1 % par an). Le manga connaîtra peut-être une croissance à deux chiffres alors que ses ventes ne cessent de décroître depuis 2010 au Japon. Avec le succès d’Avengers 3, c’est désormais quatre des dix films les plus rentables de l’histoire du cinéma qui sont issus de la bande dessinée, alors qu’il n’y en avait pas un seul il y a une quinzaine d’années.
Assurément, le temps de la légitimation est dépassé. Après avoir, des années durant, milité pour faire entrer le 9ème art dans le giron des formes d’expressions respectées et respectables, le Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême, l’événement de référence en France, doit assumer son rôle : il est devenu le seul endroit au monde où l’ensemble de la production internationale, passée, présente et dans une certaine mesure également à venir, se croise. C’est pour cette raison qu’il peut prétendre au titre de plus important hub international de ce médium et qu’il doit continuer de capitaliser sur des acquis historiques afin de s’ériger, chaque année, comme la vitrine de la création contemporaine la plus complète possible.
Source de l'extrait : https://www.bdangouleme.com/le-mot-du-directeur-artistique - (édition 2020)
Site Web - https://www.bdangouleme.com
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