dimanche 2 février 2020

les forces spéciales

La définition des « forces spéciales » s’applique aux unités militaires en mesure de mener, de façon autonome, des opérations d’une durée pouvant aller de quelques heures à plusieurs semaines, dans un contexte hautement hostile. Agissant avec un effectif réduit contre des adversaires nettement plus nombreux, elles font appel à toutes sortes de techniques et tactiques particulières dans le but d’exploiter les points faibles de l’ennemi et d’en tirer un avantage décisif.

En temps de paix, elles permettent au pouvoir politique d'assurer le règlement de situations de crise qui ne peuvent trouver de solutions par la voie diplomatique ou par des actions militaires classiques. En temps de guerre, leur emploi s’inscrit dans un cadre stratégique pour apporter une contribution majeure à la victoire.

Les interventions militaires menées par des forces spéciales au cours de ces dernières décennies permettent de distinguer plusieurs types de missions spécifiques :
  • recherche et transmission de renseignements ;
  • libération d’otages, de prisonniers et évacuation de ressortissants nationaux ;
  • neutralisation d’objectifs vitaux pour l’adversaire ;
  • préparation de sites et accueil d’unités conventionnelles dans le cadre d’interventions extérieures ;
  • contrôle avancé et guidage d’aéronefs pour des opérations aéroportées ou des frappes aériennes ;
  • opérations psychologiques (PSYOPS) ;
  • protection de personnalités (VIP) ou de sites sensibles à l’étranger ;
  • formation, assistance et encadrement de mouvements ou pays amis pour la conduite d’opérations militaires, d’action de guérilla ou de contre-guérilla.
Ces missions peuvent être réalisées en liaison avec une force nationale ou alliée, ou bien encore de façon autonome sur les arrières de l’adversaire.

Avant toute chose, les forces spéciales sont des unités destinées à opérer dans un contexte stratégique pour mener des opérations à haute signification politique, ou contre des objectifs d’intérêt majeur. Par leur nature même, il n’est pas concevable qu’elles soient utilisées pour des actions défensives.

Leur contrôle opérationnel est en principe confié aux plus hautes autorités militaires, compte tenu de la nature de leur mission. Une autorité d’emploi de haut niveau et une chaîne de commandement très courte sont nécessaires, pour assurer la rapidité de leur mise en action. Sur le plan opérationnel, elles doivent être en mesure d’agir de façon autonome en milieu hostile, même pour une longue période. Cette autonomie s’applique non seulement à tous les domaines de l’exécution de la mission, mais également à ceux de sa planification et de la préparation.

La particularité de ces unités de combat est aussi d’intervenir en très petit nombre, notamment grâce à leur haut niveau de formation et d’entraînement, à la qualité des équipements utilisés et à la diversité des moyens et techniques d’infiltration et d’exfiltration employés. C’est ce petit nombre qui assure leur très bon rapport coût-efficacité et qui les différencie des forces dites conventionnelles, qu’il s’agisse d’unités d’élite ou de troupes spécialisées (c’est ce que certains appellent « coefficient de forces » ou « démultiplicateur de forces »).



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